Autour d’un cratère, sur une planète sans vie, un réseau d’étranges individus, tous identiques, se tisse en cercle. Comme en communion, lobotomisés et dépourvus de capacité de décision, ils sont tournés vers une gigantesque masse noire organique qui les surplombe. Chacun d’entre eux est connecté à cette masse à travers une protubérance parasite fusionnée à leurs mains, comme si des écrans avaient muté de manière physiologique avec leur corps. Dans cet univers dystopique, chacun a désormais sa propre version de la vérité, l’interaction n’a plus d’intérêt, seule l’illusion compte. Les trois protagonistes que nous allons suivre vont s’immiscer dans cette réalité simulée et tenter de provoquer la chute de ce système. Rien ne dit que leur combativité va payer, mais ils peuvent compter sur la force inouïe de Kas:st qui va s’allier à eux. Ensemble, un autre monde est possible. Le clip et le morceau s’attaquent donc frontalement et métaphoriquement à un sujet qui est véritablement d’actualité: la notion terrifiante d’un contrôle insidieux des individus qui se fait notamment à travers les nouvelles technologies de l’information. Mais le film ne s’arrête pas à cette vision pessimiste et morne: il nous présente une lueur d’espoir à travers cette volonté inébranlable d’éveiller les humains, de leur rendre leur humanité.